C’est la norme NFC 15-100 qui encadre la conception, l’installation et l’entretien d’un circuit basse tension. Elle édicte ainsi les règles sur le tableau électrique : son emplacement, la position des modules, les pictogrammes et étiquettes, etc. Perrin Dépannage vous en dit plus sur ses dispositions concernant cet équipement.
Qu’est-ce que le tableau électrique ?
Il est le point central de votre installation. C’est en effet à partir de lui que s’effectue la distribution de l’électricité à travers votre maison. Sa mise en place ainsi que toutes les opérations qui s’y rapportent sont réglementées par la norme NFC 15-100. Celle-ci doit être respectée dans le cadre de nouveaux travaux, d’une réhabilitation, d’une modification ou d’une remise à niveau de votre réseau d’électricité.
Des installations conformes sont par ailleurs fonctionnelles. Elles garantissent votre sécurité et celle de vos biens en vous mettant à l’abri des incendies, des risques d’électrisation ou d’électrocution et des courts-circuits. Elles sont aussi l’assurance de votre confort, puisqu’elles sont pensées pour être manipulables et accessibles par tous, même par les personnes handicapées.
Le fait de ne pas suivre ses indications vous expose par ailleurs à l’annulation de votre dédommagement ou à sa minoration par votre assureur s’il s’avère qu’un sinistre a été causé par une installation non conforme.
Ce texte est en outre régulièrement mis à jour en fonction des avancées technologiques. En 2016, il a ainsi connu des amendements à travers la mise en place du coffret de communication qui prend en charge les raccordements multimédias (internet et TV) dans le logement.
Soulignons enfin que toute intervention impliquant la mise en place de nouveaux circuits ou des modifications sur le réseau doit faire l’objet d’une attestation de conformité par le Consuel.
Les principales dispositions de la norme de sécurité du tableau électrique NFC 15-100
Les instructions sur son emplacement
Tout bâtiment doit disposer d’un Espace technique électrique du logement (ETEL) dans lequel on placera la Gaine technique de logement. Celle-ci est constituée des éléments suivants :
– le panneau de contrôle incluant le compteur et l’appareil général de coupure et de protection (AGCP) avec lequel vous coupez et rétablissez le courant dans votre bâtiment
– le tableau électrique
– le coffret de communication
– les systèmes de sécurité (comme la vidéosurveillance, les alarmes, etc.)
La norme indique que l’ETEL doit avoir une largeur de 60 cm au moins et une profondeur 25 cm. Il faut que sa hauteur parte du sol au plafond.
Le tableau peut être associé à un ou plusieurs systèmes divisionnaires. Leur mission est de mieux organiser la distribution de l’électricité vers vos équipements ou de mieux la gérer dans chaque zone d’un bâtiment.
Un étiquetage lisible, qui dure dans le temps et bien fixé est mis en place par votre électricien à Lyon afin de permettre au public de reconnaître aisément chaque circuit ainsi que les matériels gérés par chaque module. Il peut prévoir des sigles ou des pictogrammes.
Qu’y trouve-t-on ?
Cet équipement accueille plusieurs appareils modulaires :
– les modules de protection différentielle : il s’agit des interrupteurs ou des disjoncteurs différentiels qui sont obligatoires et qui sont placés en tête de rangée. Leur mission est de détecter les fuites de courant, les courts-circuits et la surcharge. Leur seuil de sensibilité est compris entre 30 mA et 63 A. Cette intensité est choisie en fonction des appareils qu’ils protègeront : chaudière, luminaire, lave-linge, etc.
– les modules de sécurité individuelle : ce sont des disjoncteurs divisionnaires qui ont pour rôle de protéger vos équipements en coupant l’électricité quand ils détectent des anomalies ;
– la barrette de coupure de terre : elle relie le câble de terre du boîtier au conducteur de terre principal ;
– le parafoudre : il met les circuits à l’abri de la surtension causée par la foudre ;
– le bornier : il est indispensable pour le raccordement des conducteurs phase, neutre et terre.
La norme NFC 15-100 impose quelques règles concernant la position des modules :
– la manette des disjoncteurs divisionnaires doit être positionnée à au moins 50 cm du sol si le coffret comporte une porte, entre 90 et 180 cm du sol pour les modèles sans porte ;
– Comme il est évolutif, au moins 20 % de ses emplacements doit rester libre dans une habitation contre 6 modules dans un immeuble collectif.
Comment calibrer vos modules ?
La capacité de chaque disjoncteur ainsi que le nombre d’équipements supportés sont réglementés par la norme NFC 15-100 :
– éclairage : un disjoncteur de 10 A pour 8 luminaires au maximum, section de fil mini : 1,5 mm²
– prises de courant avec terre : un module de 16 A pour 8 prises au maximum, section de fil : 1,5 mm² ; un modèle de 20 A pour 12 prises maximum, section de fil 2,5 mm². Pour la cuisine : un disjoncteur de 20 A, nombre de prises : 6 maxi et section de fil : 2,5 mm²
– volet roulant : un module de 10 A pour tous les volets, section de fil : 1,5 mm²
– chauffe-eau et chauffage : un disjoncteur de 20 A, un circuit pour chaque tranche de 4 500 W, section de fil 2,5 mm²
– machine à laver, sèche-linge, lave-vaisselle : un modèle de 20 A, un circuit pour chaque appareil, section de fil : 2,5 mm²
– four et cuisinière : un disjoncteur de 32 A, un circuit dédié pour chaque matériel, section de fil : 6 mm² au moins
Qu’en est-il des autres normes encadrant les circuits d’électricité ?
D’autres normes régissent l’installation d’électricité des immeubles. La norme NFC 16-600 encadre le diagnostic de l’état des installations se trouvant dans les zones privatives des logements.
La norme NFC 14-100 réglemente les travaux que votre gestionnaire de réseaux de distribution effectue sur le réseau public, avant votre compteur. Elle ne concerne donc pas les chantiers que vous réalisez chez vous.
